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Question-Réponse Article Agoravox "Kit Refus Linky Destination Maires Et Communes"
vendredi 18 mars 2016
Question-Réponse à propos de l’article Kit Refus Linky Destination Maires Et Communes que j’ai publié sur Agoravox
Question :
Pour amener de l’eau au moulin, je me pose la question pourquoi le fournisseur d’énergie a consulté la Cnil pour valider la mise en service du système Linky.
Bien que ce ne soit pas dit, il serait intéressant de savoir si la transmission CPL ne s’effectue qu’hors réseau domestique ou si il y a captage des données transmises sur le câblage domicile par l’interception des données présentes dans la majeure partie des foyers.
Souvent, c’est mon cas, nous disposons à la maison de transmetteurs CPL qui font la liaison entre box et pc ou autre décodeur, caméra, imprimante, etc...
Ma réponse :
Il appartient à chacun(e) de se faire son opinion quant aux pouvoirs de la CNIL et à son degré de liberté et d’indépendance.
Si vous consultez les schémas disponibles, le CPL "Linky" permet la transmission d’informations dans les deux sens.
Autrement dit, ce n’est plus vraiment un compteur mais un dispositif qui permet du pilotage à distance en particulier de faire de l’effacement, c’est à dire d’agir sur les appareils domestiques équipées de puces spécialisées afin de permettre d’absorber les pics de consommation.
Quelques documents fournissant des données techniques sont disponibles ici :
et en particulier :
010-SCL-plan linky.pdf
et
090-SCL-synthese-rche-du-fonctionnement-cpl-linky.pdf
Ces documents valent la peine de s’y pencher pour bien comprendre les enjeux.
Ne pas oublier qu’en zone urbaine les compteurs Linky sont reliés à des concentrateurs qui eux-mêmes sont équipés d’une antenne émettrice... Sauf erreur, c’est pas moins de 1 million de ces antennes qui vont mailler le territoire.
Quant aux zones rurales, chaque Linky dispose de sa propre antenne GSM.
À l’horizon 2021, que ce soit montagnes ou campagnes, il n’y aura plus aucune zone blanche en France.
On se prépare à fabriquer des milliers d’handicapés sous prétexte qu’ils sont électro-sensibles.
Franchement, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
Dans une telle situation, il me semble que le principe de précaution s’impose.
Souvenons-nous que ce n’est pas parce que les ondes sont invisibles qu’elles n’ont pas d’action sur le vivant et qu’il faut être bien malin pour prétendre savoir à partir de quelle quantité de rayonnement électro-magnétique le fonctionnement de la cellule est affectée et avec quelles conséquences ?
Tout ce qu’on peut affirmer, c’est que les sources de pollution électro-magnétiques se multiplient de jour en jour et que beaucoup semblent prêts à y laisser leur santé faute d’information suffisante.
Souvenons-nous 5 milliards d’euros en jeu. Le tout lancé sans une étude sérieuse préalable en regard des enjeux sanitaires et des prises de risque encouru.
Il va sans dire que cette étude devrait être menée par un organisme indépendant.
Mais cela existe-t-il encore ? Il est permis d’en douter. On ne nous aurait jamais menti ? Je vous renvoie à l’affaire de l’amiante, du sang contaminé, de la grippe H1N1, combien de personnes en ont-elles fait les frais. Le monde aurait changé, serait devenu plus éthique ? Ce n’est pas ce que reflètent les nombreuses affaires qui concernent les hommes politiques et les conflits d’intérêt entre le politique - l’intérêt de citoyens - et l’économique - l’intérêt des multinationales et des grandes fortunes.
Dans ce contexte, seul le refus déterminé des citoyens à ne pas laisser brader leur santé fera la différence.